Vous en rêviez, Spiral Frog l’a fait. Cela pourrait introduire une publicité pour cette société basée à New York qui a annoncé hier avoir signé un contrat avec la maison de disques Universal Music Group (UMG) leur permettant de proposer le contenu du catalogue du groupe (audio et vidéo) via un service de téléchargement gratuit. Ce service sera financé par la publicité et UMG et Spiral Frog se partageront les recettes.
Si le projet fonctionne, tant les utilisateurs que le duo UMG-Spiral Frog seront gagnants. Les premiers pourront bénéficier de l’important catalogue audio d’Universal tandis que les seconds devraient pouvoir rentabiliser leur opération sans problème puisque la visualisation de la publicité devrait être incontournable pour profiter du téléchargement gratuit. Pour le moment on n’en sait pas plus, Universal ayant refusé de donner plus de précisions sur l’accord passé avec Spiral Frog. Les fichiers musicaux seront, comme on pouvait s’y attendre, protégés par des DRM, mais là encore, on ne sait pas quels droits auront les utilisateurs. Notez tout de même que ce service ne sera pour l’instant disponible qu’aux États-Unis et au Canada. Cette idée du gratuit grâce à la publicité n’est pas nouvelle, EMI ayant annoncé quelques semaines auparavant un partenariat avec Qtrax visant à proposer du contenu payé par la publicité. Cette nouvelle initiative va-t-elle permettre de freiner le piratage bien que les fichiers proposés soient protégés ou est-ce un coup d'épée dans l'eau ? Le débat est ouvert.
Coup de tonnerre dans le milieu de l’industrie musicale. La plus grosse major du monde a signé un accord avec une start-up, qui permettra aux internautes américains et canadiens de télécharger gratuitement tout son catalogue.
Herbert Von Karajan, Jimi Hendrix, Nirvana ou Eminem… Autant de géants de la musique dont les œuvres pourront très bientôt être téléchargées gratuitement et légalement aux Etats-Unis et au Canada. A l’origine de cette révolution, une alliance nouée entre Vivendi Universal et la start-up SpiralFrog.
A partir du mois de décembre, les internautes américains et canadiens pourront en effet télécharger tout le catalogue d’Universal Music, sans dépenser un dollar et sans risquer la prison. Le système sera entièrement financé par la publicité. Numéro un du secteur, la major détient plus d’un million de copyright et 25 % du marché mondial de la musique.
Les pirates, des consommateurs comme les autres
Partant du principe que les pirates sont avant tout des consommateurs comme les autres, SpiralFrog compte utiliser ce catalogue pharaonique pour attirer ce public particulièrement friand de produits technologiques ou de vêtements de marque. Selon le Financial Times, de nombreux annonceurs seraient déjà prêts à se lancer dans l’aventure, dont Levi’s et Benetton. Les revenus publicitaires seront partagés entre SpiralFrog, Universal, et ses artistes, mais les détails financiers de l’accord et les modalités du partage n’ont pas été dévoilées.
Pour SpiralFrog, l’accord avec Universal n’est qu’un début. Le patron de la start-up affirme également être en contact avec Warner, EMI et Sony-BMG, les autres géants du secteur, pour attirer encore plus d’internautes.
iTunes menacé
Pour parvenir à ses fins, Robin Kent, l’homme qui se cache derrière SpiralFrog, a su s’entourer. Dans son conseil d’administration, des hommes influents : Jay Berman a participé à la rédaction du Copyright Act, base du droit d’auteur américain, et présidé la Recording Industry Association of America, le plus puissant lobby de défense des industriels de la musique. Richard Browe, ancien de chez Sony, est l’homme qui a accroché à son tableau de chasse rien moins que le catalogue des Beatles.
Cette révolution met en danger le téléchargement payant. A commencer par iTunes, la plateforme d’Apple, qui détient 70% du marché mondial et vend chaque chanson 0.99 euros.
A voir mais à mon avis c'est un peu trop gros pour etre la réalité