Michael Schumacher (Ferrari) a remporté le « Petit Prix » d'Indianapolis en battant son seul concurrent valable, son propre coéquipier Rubens Barrichello. Conséquence de la bataille ayant opposé Michelin à la FIA depuis l'accident de Ralf Schumacher vendredi, les voitures équipées par le manufacturier français ont toutes abandonné dès le tour de formation. Si Ferrari réalise une bonne affaire en marquant 18 points, la Formule 1 ne tourne décidément plus rond.
Plus de questions que de réponses
S'il y a bien eu une « épreuve » de Formule 1 ce dimanche à Indianapolis, il faut le prendre au premier sens de ce terme, celui d'une certaine souffrance. Avant même de préciser les tenants et les aboutissants du conflit qui a abouti à ce Grand Prix ubuesque, rappelons que la Formule 1 est une aventure collective. De la création en 1950 du Championnat du monde, rassemblement d'épreuves dont certaines étaient anciennes, jusqu'aux accords Concorde, négociés par toutes les forces vives de la discipline, la formule reine du sport automobile
a toujours introduit une forme primitive de démocratie. Une
« participation » rendue obligatoire par les risques pris par les pilotes et l'argent dépensé par les firmes engagées. Mais ce particularisme a souvent été battu en brèche, que ce soit par les dirigants de la FIA, auteurs de décisions parfois brutales, à l'instar des récents changements réglementaires de Max Mosley, comme par les dirigeants d'écurie, souvent portés à des menaces de sédition. Ce qui ne surprendra pas forcément dans une discipline dite « aristocratique ».
De là à ne pas réussir à s'entendre sur des questions de sécurité - les seules qui vaillent toutes les concessions -, il y a un pas que les acteurs de la Formule 1 ont malgré tout osé franchir. Quitte à verser dans le pathétique et à présenter au monde entier une course à six voitures - dont aucune n'avait remporté un Grand Prix cette saison. Une fois rappelé tout cela, reste le problème lui-même, à savoir le retrait des écuries équipées en Michelin, qui offre de son côté toutes les analyses, même les plus contradictoires (voir ci-contre). Et pose de nombreuses questions, dont on peut douter qu'elles trouvent un jour des réponses. Fallait-il que les équipes concernées disputent l'intégralité des essais alors que le problème de la sécurité était posé ? La construction d'une chicane, comme l'a demandée Michelin, aurait-elle changé la donne ? Les écuries équipées en Bridgestone n'auraient-elles pas pu être solidaires des autres - même si elles avaient de leur côté fait leur travail ? Etait-ce préférable de faire subir une course tronquée à des spectateurs qui avaient payé leur places, et cher ? Ou n'aurait-il pas mieux fallu annuler la course en évoquant des raisons impérieuses ?
Sinon, à part ça, il y a bien eu une course. Sans intérêt, sauf à considérer les points qu'elles a appportés à trois écuries (s'ils sont validés) et à rappeler un événement anecdotique et croustillant. Il a eu lieu à l'issue du premier ravitaillement de Michael Schumacher, ce dernier forçant son propre équipier, Rubens Barrichello, à passer dans l'herbe pour prendre la tête en revenant sur la piste. Malgré cet incident, les Ferrari ont réalisé le doublé, ce qui leur pemet de remporter 18 points et de revenir, d'un coup de baguette magique, à la deuxième place du Championnat constructeurs, à égalité avec McLaren-Mercedes et à 13 points de Renault. De même, Michael Schumacher et Rubens Barrichello remontent respectivement aux troisième et quatrième places du classement des pilotes. On le voit donc, derrière la mascarade se cache un changement de hiérarchie. Dans ce contexte, avec quelle légimité cette saison pourra-t-elle continuer ? Voilà une autre question posée. Et celle-ci devra forcément trouver une réponse. L'avenir de la F1 en dépend.
«Adieu la Formule 1», a hurlé Bernie Ecclestone, hier, en tournant les talons. L'avenir dira s'il a raison...
Bernie Ecclestone est considéré comme l'un des hommes les plus intelligents du monde sportif. Clairvoyant, astucieux, brillant, redoutable, les adjectifs ne manquent pas pour décrire l'homme le plus mystérieux et le plus puissant de la F1. Hier pourtant, « Mr. E » a échoué dans toutes ses tentatives de conciliation.
« Bernie, go home and never come back »: au moment de grimper dans sa limousine et de quitter le circuit, discrètement, en plein milieu de la course, Bernie Ecclestone s'est fait copieusement huer par... des membres de l'organisation du Grand Prix- qui se tenaient sur la terrasse surplombant le paddock.
Le Britannique ne s'est pas retourné, a adressé quelques mots aux journalistes présents et a quitté le circuit. Histoire d'éviter d'être pris à partie après la course. « Je suis absolument furieux de la stupidité générale, lâche-t-il avant de s'effacer. Le bon vieux temps du sport automobile est terminé. J'ai essayé d'arranger les choses, de trouver un compromis, mais je n'y suis pas parvenu. C'est toute l'image de la F1 qui s'en va... »
yep c'était bien ridicule le départ avec 6 voitures
Shumi c pas trop foulé sur ce coup là, mais bon la saison avait qd mm bien débuté on entendait pas du schumi à toutes les sauces, il n'était mm pas en tête des courses, sa changeait la F1.
jamais vu de gp a 6 !
evidement que schumi aller gagner fasse au autres qui d'habitude le laisse passer car il ne peuvent pas rivaliser. En tout cas c'est le pilote de jordan qui été content 1ere fois qu'il été sur le podium. ainsi que l'ecurie de minardi. Schumi n'as pas fait le fier sur le podium; il a attendut la coupe et la bouteille et est descendu du podium.