en parlant de Sega, une petite anecdote que je ne connaissais pas :
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13 Juillet 2006 - Il est parfois intéressant de jeter un oeil sur le passé et quand c'est de jeu vidéo qu'il s'agit, la nostalgie reprend vite du service. Ainsi, nos confrères américains de 1Up.com ont rencontré Tom Kalinske, figure incontournable de SEGA America dans les années 90', pour parler un peu du temps où Nintendo et SEGA se partageaient quasiment sans relâche un marché qui commençait seulement à s'imposer au grand public. Un temps où Sony n'avait pas encore commencé à bouleverser l'industrie du jeu vidéo, mais commençait à s'y intéresser comme nous allons le voir.
En effet, la belle épopée de Sony est connue pour avoir débutée sur un projet de périphérique CD pour la SNES en partenariat avec Nintendo. Un projet vite avorté qui donna tout un tas de belles idées à Sony qui décida de poursuivre en solo sur un projet alors mystérieux du nom de Playstation. On connaît bien le destin révolutionnaire de la machine de Sony, devenu depuis l'une des marques les plus connues au monde, remplaçant presque dans certaines bouches inexpertes la notion même de jeu vidéo. Mais voilà, grâce à Tom Kalinske, nous sommes - plus de dix ans après- en mesure de connaître les projets qui ont réuni il fut un temps SEGA et Sony, avant que la Playstation n'écrase la Saturn, puis la Dreamcast. Extraits :
"L'une des choses qui me semble intéressante est que l'un de nos partenaires les plus proches lors de l'élaboration du Sega CD fut Sony. Sony qui n'avait pas de division matérielle dédiée au jeu vidéo à l'époque mais qui disposait d'une division dédiée aux logiciels dirigée par Olaf Olafsson (désormais vice-président de Time Warner) qui fut alors d'une aide précieuse. Sony a dépensé beaucoup de fonds pour développer des jeux sur Sega CD, probablement même plus que nous, mais nous leur fournissions une assistance technique énorme, formant chez eux de très nombreux techniciens, et c'était merveilleux de voir à quel point les entreprises étaient toutes deux investies dans ce projet [...] Nous bénéficions chacun du travail de l'autre et je pense que c'est une chose qui a été depuis oubliée dans l'industrie du jeu vidéo. En fait, nous avons longuement discuté avec Olaf et Mickey Shulhoff (ancien président de Sony Computer America) à propos de ce que devraient être les critères décisifs de la prochaine plateforme à lecteur optique.
Alors nous essayions de matérialiser cela et un jour, Olaf et Mickey sont venus me voir avec des rapports selon lesquels Sony voudrait participer, avec SEGA, au développement d'une future console de jeu. J'en ai immédiatement informé SEGA au Japon en leur expliquant à quel point ce partenariat pourrait déboucher sur quelque chose d'idéal basé sur les enseignements du Sega CD, au moins pour le marché américain, mais la décision de la direction de l'époque fut négative et sans appel. SEGA Japon pensait alors : pourquoi tirer Sony avec nous alors que nous sommes capables de faire seuls, la meilleur des consoles. Ils ont finalement reconnus que certaines idées étaient intéressantes mais ont tout de même décidé de continuer à travailler seuls, sans Sony.
Quand on y repense, c'est assez marrant. La seule raison pour laquelle on aurait pu le faire avec Sony selon SEGA Japon était de partager les pertes matérielles car à l'époque, l'on commençait déjà à parler de vendre à perte les consoles à leur lancement pour pouvoir vendre plus de jeux. Mais nous aurions également partagé les bénéfices, ce que SEGA ne voulait surtout pas. La console aurait également bénéficié des savoir-faire conjugués des deux grands groupes, tout était prêt. De plus, à mon avis, en travaillant un peu plus avec Sony nous aurions pu prendre une avance considérable dans la création de jeux, nous avions donc à l'origine plus que Sony à gagner dans ce projet, au moins pendant les deux premières années [...] Mais l'histoire du jeu vidéo en a décidé autrement (rires)".
13 Juillet 2006 - Il est parfois intéressant de jeter un oeil sur le passé et quand c'est de jeu vidéo qu'il s'agit, la nostalgie reprend vite du service. Ainsi, nos confrères américains de 1Up.com ont rencontré Tom Kalinske, figure incontournable de SEGA America dans les années 90', pour parler un peu du temps où Nintendo et SEGA se partageaient quasiment sans relâche un marché qui commençait seulement à s'imposer au grand public. Un temps où Sony n'avait pas encore commencé à bouleverser l'industrie du jeu vidéo, mais commençait à s'y intéresser comme nous allons le voir.
En effet, la belle épopée de Sony est connue pour avoir débutée sur un projet de périphérique CD pour la SNES en partenariat avec Nintendo. Un projet vite avorté qui donna tout un tas de belles idées à Sony qui décida de poursuivre en solo sur un projet alors mystérieux du nom de Playstation. On connaît bien le destin révolutionnaire de la machine de Sony, devenu depuis l'une des marques les plus connues au monde, remplaçant presque dans certaines bouches inexpertes la notion même de jeu vidéo. Mais voilà, grâce à Tom Kalinske, nous sommes - plus de dix ans après- en mesure de connaître les projets qui ont réuni il fut un temps SEGA et Sony, avant que la Playstation n'écrase la Saturn, puis la Dreamcast. Extraits :
"L'une des choses qui me semble intéressante est que l'un de nos partenaires les plus proches lors de l'élaboration du Sega CD fut Sony. Sony qui n'avait pas de division matérielle dédiée au jeu vidéo à l'époque mais qui disposait d'une division dédiée aux logiciels dirigée par Olaf Olafsson (désormais vice-président de Time Warner) qui fut alors d'une aide précieuse. Sony a dépensé beaucoup de fonds pour développer des jeux sur Sega CD, probablement même plus que nous, mais nous leur fournissions une assistance technique énorme, formant chez eux de très nombreux techniciens, et c'était merveilleux de voir à quel point les entreprises étaient toutes deux investies dans ce projet [...] Nous bénéficions chacun du travail de l'autre et je pense que c'est une chose qui a été depuis oubliée dans l'industrie du jeu vidéo. En fait, nous avons longuement discuté avec Olaf et Mickey Shulhoff (ancien président de Sony Computer America) à propos de ce que devraient être les critères décisifs de la prochaine plateforme à lecteur optique.
Alors nous essayions de matérialiser cela et un jour, Olaf et Mickey sont venus me voir avec des rapports selon lesquels Sony voudrait participer, avec SEGA, au développement d'une future console de jeu. J'en ai immédiatement informé SEGA au Japon en leur expliquant à quel point ce partenariat pourrait déboucher sur quelque chose d'idéal basé sur les enseignements du Sega CD, au moins pour le marché américain, mais la décision de la direction de l'époque fut négative et sans appel. SEGA Japon pensait alors : pourquoi tirer Sony avec nous alors que nous sommes capables de faire seuls, la meilleur des consoles. Ils ont finalement reconnus que certaines idées étaient intéressantes mais ont tout de même décidé de continuer à travailler seuls, sans Sony.
Quand on y repense, c'est assez marrant. La seule raison pour laquelle on aurait pu le faire avec Sony selon SEGA Japon était de partager les pertes matérielles car à l'époque, l'on commençait déjà à parler de vendre à perte les consoles à leur lancement pour pouvoir vendre plus de jeux. Mais nous aurions également partagé les bénéfices, ce que SEGA ne voulait surtout pas. La console aurait également bénéficié des savoir-faire conjugués des deux grands groupes, tout était prêt. De plus, à mon avis, en travaillant un peu plus avec Sony nous aurions pu prendre une avance considérable dans la création de jeux, nous avions donc à l'origine plus que Sony à gagner dans ce projet, au moins pendant les deux premières années [...] Mais l'histoire du jeu vidéo en a décidé autrement (rires)".
et après tout le monde en veut à sony
comme quoi hein.....bah, SEGA c'est toujours plus que toi na!
__________________ Quand certaines personnes pètent plus haut que leur cul, pète plus haut qu'elles...
Ils ont fais un mauvais choix, dommage pour eux...
Bon en meme temp , la dreamcast aurrait peut etre pas vu le jour si la collaboration aurrait etait accomplis , donc tant mieux pour nous, tant pis pour eux