Après s'être fait remarquer sur Super Nintendo, avec notamment les Donkey Kong Country ou autre Killer Instinct, Rareware offrit, en 1997, ses lettres de noblesse en matière de FPS ("First Person Shooter", bien qu'à l'époque, on parlait encore de "Doom-like"), à la Nintendo 64, avec ce GoldenEye qui est l'un des meilleurs titres du studio de développement anglais.
Et bien Etant donné que la saga comporte plus de 20 long-métrages mettant en scène l'espion britannique, incarné tour à tour par Roger Moore, Sean Connery, ou actuellement Pierce Brosnan, il est impossible que vous n'ayez jamais vu James Bond à l'action. Bond, James Bond, aussi connu sous le nom de code "double-zéro sept" pour 007, ce statut d'agent 00 lui offrant "the license to kill", le permis de tuer sans qu'on vous le reproche si vous préférez - mais cette autorisation se limite aux missions, sinon imaginez, les voisins chiants, les contractuelles qui lui collent un PV,...-. Et des morts, autant dire qu'il y en a dans 007 : GoldenEye, bien plus que dans le film du même nom, dont son scénario est tiré, d'ailleurs. On reprend donc l'histoire de l'ancien agent 00 qu'on a cru mort dans une opération qui a mal tourné, qu'il avait effectuée avec Bond. Et puis voilà, quelques années plus tard, il réapparaît assoiffé de vengeance et patati et patata... Je ne vais pas m'attarder sur l'intrigue de ce soft, car à vrai dire quand on est dans le jeu, on s'en bas les steacks, pour être franc !
Je me concentre plutôt sur le système du jeu. Très simple à manipuler, l'agent Bond se dirige aisément avec le stick directionnel combiné aux boutons C, le tout permettant de se déplacer, de straffer et de baisser ou de hausser le viseur de manière instinctive. Le bouton A permet de changer d'arme, B sert à recharger son instrument de mort, R offre un petit zoom ou switche en mode Sniper si sniper vous tenez entre les mains, et enfin la gâchette Z, évidemment, est destiné à tirer, et quoi de mieux qu'une gâchette pour tirer... Parfait !
Les niveaux, présents en bon nombre, sont dotés d'un excellent level design qui vous poussera, au moins les premières fois, à explorer les niveaux de fond en comble. Le mode solo peut être fini en 3 niveaux de difficulté allant du très facile au franchement balèze, ce qui offre au final un assez bon challenge puisque les niveaux ne lassent pas (bien que l'IA des ennemis ne soit pas franchement fantastique) et qu'en finir certains en un niveau de difficulté précis vous permettra de débloquer des bonus pour les missions, ou des cheats pour le multijoueur.
Les armes sont également assez variées, et surtout toutes réalistes (sauf le laser, évidemment...). Côté pistolets, on a du PP9 évidemment, mais aussi un DD44 et un Magnum, et du côté des armes automatiques, on va du misérable Scorpion (ici renommé "Klobb") au classique mais puissant AK 47, mais on trouvera également du M-16, Uzi, et autres armes offrant soit une bonne cadence de tir, soit une puissance de feu élevée... et même les deux en même temps pour une !
Et puis bien sûr un fusil de sniper, qu'on utilise d'ailleurs à profusion dans la troisième mission (Surface 1).
J'ajouterai, pour terminer, que les bruitages des armes, au même titre que l'ensemble de la qualité sonore du jeu, sont très réussis, réalistes.
Bien que le mode solo soit très réussi, et justifie à lui seul l'achat de ce GoldenEye, il n'empêche que c'est son mode multijoueur qui l'élève au rang de hit. Complet, proposant un large panel d'options (armes, limites, niveau, personnages,...), il offre vraiment de bons moments d'éclat'che, malheureusement il vaut mieux y jouer à 3 ou 4 pour s'amuser vraiment, parce qu'à 2 joueurs, on se cherche (malgré le radar) et surtout, on finit par se lasser car il y a souvent un joueur "dominant"... Et aucun bot n'est présent pour venir en aide aux joueurs solitaires, ce qui est franchement regrettable, mais il faut dire qu'à l'époque, ça n'existait pas vraiment, les bots. Sans doute préférait-on les mocassins, qui sait...
Les niveaux du multijoueur sont pris dans le mode solo, et retapés (portes fermées) pour être moins grands et plus adaptés. Mais on retrouve également les meilleurs niveaux multi de GoldenEye, retravaillé pour l'occasion : ainsi, Temple, Facility (traduit "Félicité"... mon diable -__- ), et Complexe !
Si vous avez l'occasion de jouer à 4 régulièrement, n'hésitez pas, GoldenEye est l'un de ces grands jeux de la 64 qui ont comblé des soirées de jeu multijoueur de par leur feûne et le plaisir de jeu qu'ils procurent ! Mais je le répète, seul, vous n'avez pas accès au mode multijoueur.
Aujourd'hui, en regardant GoldenEye, on ne peut honnêtement pas dire qu'il soit de toute beauté. Mais il a encore son charme, et ça reste franchement jouable, bien qu'on ait parfois l'impression que le jeu souffre par moment de ralentissements alors que ça n'est pas le cas. Enfin si, mais ça n'arrive que quand lorsque des explosions et plusieurs ennemis s'affichent à l'écran, et ça ne vous déroute pas vraiment, donc pas trop de problème en ce qui concerne l'animation.
Par contre, en ce qui concerne la modélisation des persos, ça se rapproche aisément du moteur physique de Deus Ex 2, sisi. Non, sérieusement, les persos sont d'une rare laideur, et c'est autant valable pour les ennemis, que pour Bond, qu'on voit juste au début du niveau. Ils ne sont pas détaillés, les formes sont méchamment anguleuses, et évidemment, certains ennemis morts ont tendance à adopter un camouflage qui donne l'impression qu'ils ont été bouffés par les murs... Ah ben oui, ils traversent le mur.
Bref, pas terrible de ce côté-là, mais on pardonne parce que c'est quand même vieux, et que la 64 ne permettait de toute façon pas de faire des persos bien ronds. Par contre, on regrette l'absence de sang et les corps des ennemis morts qui s'effacent après quelques secondes...
Donc un FPS des plus réussis, le second au top des meilleurs de la 64 d'ailleurs...
MA NOTE: 18sur20=EXCELLENT.