1 -
Introduction – Quand Final Fantasy s’incruste sur nos consoles en haute définition
Le voici enfin, l’un des jeux les plus attendus du moment :
Final Fantasy XIII. Après une très longue attente, le nouveau bébé de
Square-Enix débarque en priorité chez nos amis nippons exclusivement sur
PlayStation 3. Mais la bête fait un petit détour chez
PS3Gen pour dévoiler la lame et les courbes affriolantes de la sublimissime
Lightning. Après un petit
aperçu de la démo, nous avons testé le jeu dans sa version finale.
Réelle évolution ? Meilleur
Final Fantasy ? Nous vous dirons tout ce qu’il faut savoir sans trop vous gâcher le plaisir de découvrir cette nouvelle aventure. D’ailleurs, et avant toute chose, commençons par l’essentiel : l’histoire du jeu. Dur de vous faire un résumé sans vous dévoiler ce pour quoi vous jouez. Mais faisons court !
Il existe deux mondes bien distincts. Cocoon, une société technologique et flottante conçue par les «
fal'Cie » et Pulse, un monde laissé à l'abandon où la nature domine. Cocoon est donc à la base une ville prospère et elle est protégée par des machines conçues par des cristaux. La population de cette cité volante craint tout ce qui vient du monde extérieur (Pulse). Pour éviter toute attaque, des troupes appelées «
l'Cie » préservent Cocoon d’une quelconque pénétration externe. Un problème va apparaître et risque de compromettre ces univers. C’est alors que
Lightning, une ancienne mercenaire, entre en scène pour…
Vous voulez connaître la suite ? Rien de plus simple : un peu de patience pendant quelques semaines, achetez le jeu si vous êtes convaincus et découvrez l’histoire de ce nouvel opus. En attendant, retournons au test.
2 - Graphismes – Comment exploser la rétine d’un joueur ?
Rien de plus simple, il vous suffit d’insérer la galette de
Final Fantasy XIII dans votre console et de saliver de plaisir en admirant la beauté du jeu. Cette nouvelle production signée
Square-Enix, dont la réputation n’est plus à prouver concernant les graphismes d’un jeu vidéo, est sans aucun doute LE plus beau jeu sur console avec
Uncharted 2. Mélangeant le style d’un «
anime » à la sauce 3D, les personnages prennent vie d’une façon à vous
scotcher sur votre canapé.
Encore une fois, c’est à couper le souffle tellement nous en prenons plein les mirettes. C’est coloré, varié, soigné, nous restons subjugués par le réalisme. Comme toujours, nous distinguons les cinématiques des phases de jeux, mais que ce soit l’une ou l’autre, tout est illustré à la perfection.
La modélisation des personnages, en passant par l’écharpe de
Lightning ou tout simplement ses cheveux dans le vent, tout est sublime. Avec un
design très stylisé, chaque petit objet est détaillé à l’extrême. Idem pour les différentes créatures que vous rencontrez sur votre chemin, nous reconnaissons tout de suite l’esthétique de la firme nippone.
Quant aux décors, vous passerez par des endroits futuristes ou à l’inverse, dans des lieux où la végétation domine. Le tout avec des arrières plans dont la profondeur est infinie et totalement plaisante. Le ciel joue également un rôle puisque le temps peut changer à n’importe quelle seconde l’environnement. Les effets d'ombre et de lumière sont sans doute à leur paroxysme dans un jeu vidéo, et ce jeu, c’est
Final Fantasy XIII.
Vous comprendrez nos dires rien qu’en voyant l’introduction. Sans ralentissement ni
framerate fâcheux, avec des textures, personnages, et décors sensationnels… que dire à part merci
Square-Enix de nous en mettre plein la vue et vivement les futures productions. Un pur bonheur !
3 -
Gameplay Partie 1 – Un plaisir solitaire qui vous laissera de marbre
Au niveau de la jouabilité, le jeu se décompose en plusieurs parties. Il faut savoir que le système de combat a évolué et qu'il est vraiment efficace. Seulement, il y a un « mais », alors avant de voir le point qui pose problème, parlons tout d’abord des
phases de déplacement.
Vous vous retrouverez donc dans divers endroits suivant un chemin prédéfini. En effet, il est dur de se perdre dans un « couloir » ultra linéaire. Mais, sait-on jamais, sans vous en rendre compte vous partez dans la mauvaise direction, pour retrouver en un clin d’œil votre route, vous avez en haut à droite de votre écran un petit radar avec une flèche jaune vous indiquant où aller. Globalement, vous guidez un personnage pendant que vos compagnons font leur vie autour de vous.
A part cela, même si les environnements sont superbes visuellement, les zones sont très étroites et perdent de ce fait de leur charme. Tellement étriqué que lorsque vous croiserez un (ou des) ennemi(s), vous serez obligé, à 99 % de chance, de les affronter. Par conséquent, les batailles sont quasi inévitables. Vous pouvez tourner la vue avec le
stick analogique droit pour observer les alentours afin de ne pas manquer des petits trésors éparpillés. Autre petit plus sympathique, vous aurez par moment la possibilité de diriger des
méchas. Vos adversaires, quant à eux, apparaîtront sur votre radar via des petits points rouges. A vous de les déjouer pour avoir l’avantage lors d’un combat. En somme, rien de bien croustillant concernant cette phase de jeu.
Nous voici dans la partie la plus intéressante, les
phases de combat. Quand nous avons découvert la démo en avril 2009, nous avions eu un petit aperçu du système d’affrontement. Une méthode plutôt simple avec un retour aux sources (du tour par tour). Nous ne contrôlions qu’un seul personnage le tout agrémenté de quelques défauts. Maintenant, le jeu final est entre nos mains et nous pouvons vous confirmer que rien n’a changé. Assurément, vous ne jouerez qu’avec un
leader tout le long de votre aventure. Vous ne pouvez donc donner des ordres aux autres membres de votre équipe mais vous pourrez superviser leur caractéristique. «
Optima » est là pour réaliser ces changements et ainsi attribuer une spécialité à l'un de vos coéquipiers (ou vous-même). La touche L1 vous permettra de basculer en quelques secondes en défenseur ou attaquant (par exemple). Un bon « Optima » vous permettra d’adopter une bonne stratégie d’attaque. En effet, il faudra exploser une barre dite « Break » pour infliger un maximum de dégâts à vos ennemis. Diriger un seul personnage, ce n’est pas commode dans un
Final Fantasy. Mais au bout d’un moment, on s'y fait. Sachez qu’après chaque combat, vos points de HP (
Health Points ou points de vie, si vous préférez) remonteront automatiquement et vous remporterez des CP (
Crystal Point) qui vous serviront pour votre «
Crystalium » (voir la page suivante). Comme nous l’avait annoncé
Motomu Toriyama, les menus ont changé mais
restent presque identiques à la version d’essai. La prise en main de base se fait donc immédiatement sans se prendre la tête (de plus, des tutoriels vous seront proposés).
Point négatif; et qui est vraiment énervant par moment, si votre
leader meurt c’est le «
game over ». Et, il vous faudra recommencer le combat. Le côté positif, c’est que vous reprenez là où vous êtes mort. A vous de surveiller votre barre d’énergie pour éviter la défaite.
Dans son ensemble, le
gameplay peut paraître compliqué au premier abord mais s’avère utile et efficace au final. Le fait de jouer « seul » peut être énervant mais au bout d’un moment on est obligé de s’y faire. De toute façon, nous n’avons pas le choix…
4 - Gameplay Partie 2 – Et un Crystalium pour la XIII, et un !
Voici une nouveauté vraiment indispensable et son nom est le «
Crystalium ». Késako exactement ? Si nous vous disons «
Sphérier », vous pensez forcément au système d’évolution ultra compliqué de vos personnages de
Final Fantasy X. En gros, le «
Crystalium » repose sur ce même principe mais en beaucoup plus simple et beaucoup plus pratique.
Comme nous vous l’avions expliqué dans la page précédente, chaque personnage possède ses propres caractéristiques (attaquant, défenseur, etc.). Dans le «
Crystalium », vous pouvez augmenter ces caractéristiques grâce au CP (
Crystal Point) que vous gagnez lors d’un combat. Vous pouvez répartir comme bon vous semble ces points dans différents cristaux de diverses caractéristiques. En apparence, cela semble fastidieux et pourtant plus besoin de se prendre la tête. Il vous suffit de rester appuyé pour améliorer votre personnage.
Par exemple, si vous désirez obtenir plus de compétences en tant qu’attaquant, il vous suffit de choisir cette option et de donner aux cristaux le nombre de points pour libérer une aptitude ou augmenter vos qualités. Bien évidemment, les cristaux sont dissociés en plusieurs niveaux afin d’éviter tout abus d’évolution rapide (sinon ce serait trop facile).
Plus vous avancerez dans le jeu, plus vous gagnerez des points et plus vous aurez la possibilité de débloquer de nouvelles aptitudes. C’est vraiment un jeu d’enfant et ce système d’évolution est très efficace.
5 - Bande son – Enchanteresque ou sacrilège, à vous de voir !
La bande-son est sans doute l’un des points forts pour certains ou à l’inverse un cauchemar auditif qui peut devenir énervant pour d'autres. Comme toujours,
Square-Enix a choisi de rester dans des tons jazzy Pop semi-futuristes, le tout accompagné de remix.
Donc soit on aime, soit on n’aime pas. C’est à force d’entendre une même mélodie que celle-ci rentre dans la tête. Les
BGM restent globalement dans l’esprit de la série mais il n’y a pas de quoi s’enflammer. En effet, même si le thème principal et celui des phases de combat joncheront votre esprit à plusieurs reprises, vous ne ferez pas attention (ou très peu) au reste de la bande-son. Comment passer à côté du thème principal du jeu puisque celui-ci est
remixé à toutes les sauces tout le long de l’aventure. Un peu, ce n’est pas dérangeant, après cela devient lassant. Mais nous apprécions tout de même les quelques passages chantés de vive voix en fond sonore. Sauf pour le thème des
Chocobos ! Nous découvrons un nouveau
mix façon
jazzy ou chanté qui peut casser les oreilles de certains. Qu’a fait
Square-Enix ? Ont-ils demandé à SEGA de leur composer cette musique ? C'est à croire car nous avons l’impression de jouer à
Sonic quand il est au casino !
En point positif, le tout se marie bien avec l’environnement ou les phases de jeu (même si par moment nous avons l'impression d'entendre des effets à la «
Koh-Lanta »). C’est plus ou moins rythmé, donc l’action n’est pas gâchée par les musiques, bien au contraire. C’est vivant et dynamique, quel plaisir !
Quant aux effets sonores, attention, car si vous avez un « home cinéma » celui-ci risque d’éclater. Les bruits d’environnements, des armes, des explosions sont superbes. Tout, absolument tout est réussi ! Normal, allez vous dire, car avec une bande son en «
Linear PCM 5.1ch/Dolby Digital 5.1ch /DTS Digital Surround 5.1ch » comment ne pas apprécier ce nouveau bébé sous toutes ses ondes sonores ? De plus, le doublage colle parfaitement au caractère de chaque personnage.
Lightning avec son air sérieux, vous fera frissonner ou encore
Sazh Katzroy avec son humour déjanté, vous fera rire devant votre écran... c'est vraiment agréable (NDLR : pour ceux qui comprennent japonais).
Maintenant ce qui va suivre exprime notre (petit) mécontentement et celui des fans de
Final Fantasy au sujet de cette nouvelle production. Nous crions haut et fort notre colère concernant les phases de combats ! Pourquoi ? La firme nippone a blasphémé son propre jeu en supprimant la fanfare de victoire ! Sacrilège, hérésie, outrage ! Qu’est-ce qu’un
Final Fantasy sans ce petit thème ? En tout cas, sans cette fanfare, la série perd de son charme…
Donc encore une fois, soit on apprécie et on accroche tout de suite, soit on passe son chemin. Mais globalement, cette bande-son est loin d'être exceptionnelle sans pour autant être désastreuse.
6 - Durée de vie – Cours mon ami, cours !
Avec énormément de cinématiques et un bon nombre de phases de jeu, vous passerez de longs moments devant votre téléviseur. Des moments qui vous lasseront certainement au bout de quelques heures. Mais heureusement, l’histoire palpitante est là, et de ce fait, nous avons du mal à lâcher la manette.
Pourquoi disons-nous lassant ? Parce que
Final Fantasy XIII a décidé de copier son grand frère (
FFX) et de faire encore plus fort que lui. Votre pouce gauche dirigera constamment l’analogique directionnelle vers le haut et votre pouce droit servira à appuyer constamment sur le même bouton action pour combattre vos adversaires. Voici ce que vous ferez plus des trois quarts de votre temps : courir, courir, attaquer et recourir… Bienvenue dans un monde linéaire à souhait, bienvenue dans
Final Fantasy XIII.
Un monde où la liberté de mouvement n’est plus, un monde où on ne nous laisse pas vraiment le choix de décider la route à emprunter… du moins pendant plusieurs heures. En effet, au bout d’un certain temps, un nouveau chapitre apparaîtra et dans celui-ci, vous aurez enfin l’impression de jouer à un vrai
Final Fantasy. Gambader ! Courir où bon vous semble à travers champs ! Qu’il fait bon vivre dans ce fameux chapitre mais ce n’est que de courte durée avant que le couloir désespérant reprenne ses droits.
Il vous faudra donc entre
50 et 60 heures de jeu pour venir à bout de la bête. En essayant d’obtenir les trophées, faire les quelques quêtes annexes et améliorer vos personnages et autres armes de votre inventaire, vous dépasserez sans aucun doute
les 80 heures de jeu. Autant de minutes gaspillées pour un joli marathon au
final. De la pure
fantasy !
7 - Conclusion – Quand la fantasy n’est plus présente au final.
Réelle évolution ? D’un point de vue technique, oui, le jeu est à couper le souffle ! Meilleur
Final Fantasy ? En toute sincérité, nous avons du mal à dire que ce treizième épisode soit un
Final Fantasy. Même si le titre est écrit sur le boîtier, les fans tomberont de haut en enclenchant la galette dans la console. Il vous faudra donc oublier tout ce que vous connaissiez jusqu’à présent de la série afin de commencer une nouvelle aventure dans ce RPG signé
Square-Enix.
Beaucoup trop de choses qui nous tiennent vraiment à cœur ont disparu : la fameuse fanfare de victoire, plus aucune discussion avec d’autres personnages puisque les villes et autre
map du monde ont décampé. Adieu les énigmes, au revoir les phases d’exploration,
sayonara les gains d’argent et les
levels… 50 heures de jeu en courant toujours tout droit, imaginez les possibilités que vous auriez pu avoir en ayant une liberté totale dans les choix et mouvements ?
En passant à autre chose, nous découvrons une histoire sympathique, des personnages attachants, un système de combat efficace, une réalisation globale à vous exploser les rétines et les tympans. De plus, aucune installation n’est requise et il n’y a quasiment aucun temps de chargement. Chapeau bas Monsieur
Square-Enix.
Dans son ensemble, et pour conclure ce test, le jeu en lui-même est plaisant (en oubliant qu'il s’agit d'un
Final Fantasy). Mais nous vous mettons en garde, ce nouvel opus risque de ne pas plaire à tout le monde pour sa linéarité. De plus, le jeu vous expliquera constamment quoi faire. Est-ce cela la vision de
Square-Enix d’un RPG d’aujourd’hui ? Un RPG où le joueur est assisté tout au long du jeu ? L’avantage c’est qu’un nouveau joueur, qui découvre la série, pourra se lancer avec grande facilité dans cette nouvelle aventure. Ce qui est sûr c’est que
Final Fantasy XIII va en décevoir plus d’un mais nous espérons que
Final Fantasy Versus XIII redorera le blason de la série.