Des trois consoles de salon du marché, seul le GameCube est parvenu à échapper au piratage. La console de Nintendo pourrait cependant bientôt tomber à son tour.
Un groupe de pirates baptisé StarCube est en effet parvenu pour la première fois à extraire les fichiers de mini DVD GameCube, et à les diffuser sur Internet. L’image de Legend of Zelda : the Wind Waker, ainsi que les images de l’Action Replay et du Freeloader de Datel circulent ainsi depuis deux jours dans les méandres du réseau des réseaux. Un autre groupe de pirates a par ailleurs diffusé une panoplie d’outils permettant d’extraire les fichiers de ces images, et d’y récupérer diverses informations.
Ces images sont cependant pour l’instant inutilisables, car il n’existe aucun logiciel capable de graver ces images sur un mini DVD. Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit de l’étape fondamentale première menant au piratage, et, à la lumière de ce qu’il s’est passé pour les précédentes consoles de salon, il y a de fortes probabilités pour que soient rapidement franchies les étapes suivantes.
Ainsi, l’absence de logiciel capable de graver ces images sur un mini DVD sera probablement rapidement surmontée par les pirates, qui se sont toujours montrés virtuoses pour s’adapter aux logiciels de gravure du marché afin de satisfaire leurs besoins.
Le second obstacle auquel se heurteront les pirates, plus coriace, est le système de protection contre la copie du GameCube. La console de Nintendo a sans aucun doute, à l’instar de la console de Sony ou la console de Microsoft, un système permettant de reconnaître les mini DVD originaux des mini DVD copiés. Et pour surmonter cet obstacle, les pirates auront à priori deux solutions.
La protection de Nintendo peut se révéler insuffisante, et une solution purement logiciel permettra de passer outre, comme ce fut le cas pour la DreamCast de Sega. Une astuce de manipulation (échange de disques pendant le chargement, utilisation du GameBoy Player …) peut également être envisagée. Le fait que le Freeloader de Datel permette de tromper la console de Nintendo pour lui faire accepter des jeux qui ne correspondent pas à sa zone géographique permet de penser que la protection de Nintendo ne soit pas si solide que le constructeur japonais l'espérait.
Si les pirates ne parviennent pas à tromper le système de protection de Nintendo, ce seront alors des électroniciens qui se pencheront sur la conception de puces, à souder dans les entrailles de la console, permettant de court-circuiter les protections, comme il en existe pour la Xbox de Microsoft ou la PlayStation 2 de Sony.
Dans un cas comme dans l’autre, maintenant que les images de jeu GameCube circulent sur Internet, une armada d’informaticiens et d’électroniciens, motivés par le challenge technique, la reconnaissance de la scène ‘’underground’’ ou encore par l’appât du gain (une puce de console est vendue entre 40 et 80 $) va tenter de trouver la solution permettant de les lire. Et il est peu probable qu’aucun n’y parvienne.
texte repris d'overgame
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