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Vieux 15/05/2004, 07h38   #1 (permalink)
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Dernier constructeur à présenter sa stratégie avant l’ouverture officielle de l’E3, Nintendo, la firme centenaire, jouait gros. Toute le monde attendait un réveil voire un sursaut de la société japonaise.
Et cette attente était fondée tant Nintendo semblait au pied du mur depuis quelques mois. En cas d’échec sur cet E3, certains prédisaient la mort lente de Nintendo, un peu comme celle qu’a connue Sega. Alors certes, Nintendo a les reins plus solides que son ancien rival (notamment grâce à ses énormes réserves en cash) mais il est vrai que les problèmes commençaient à se multiplier pour la société de Kyoto. Citons par exemple les ventes du Gamecube très en deçà des espérances, la baisse des bénéfices, la crise de créativité de l’E3 2003 ou les coups de buttoir de Sony avec la PSP et de Microsoft avec ses jeux matures.
Nintendo ne savait plus où ni comment se positionner sur ce marché qu’il avait pourtant contribué à créer. Leader pendant plus de 10 ans, Nintendo a perdu une place lorsque Sony est arrivé avec sa PSONE et sa PS2.
Avec l’arrivée de Microsoft, Nintendo doit maintenant se battre pour ne pas perdre sa deuxième place. Et oui, les temps sont durs et les petits nouveaux ne laissent pas de répit à l’aîné de la famille jeux vidéo. En étant un tant soit peu provocateur, je dirai que ce dossier aurait pu être, en quelque sorte, un éloge funèbre de la société japonaise (oui je sais je vais loin mais ils m’ont vraiment fait peur). Il n’en est rien et Nintendo tel le phœnix semble renaître à nouveau avec, à la clef, créativité, combativité et qualité.

Nintendo semble enfin avoir appris de ses erreurs.

Depuis des années, Nintendo était sur la corde raide. Communication défaillante, crise de suffisance, erreurs techniques (la cartouche de la N64) et stratégiques (positionnement sur les enfants, focalisation sur les POKEMON), tout y est passé. Pendant des années, Nintendo n’a pas vu évoluer le marché des jeux vidéo. Les hardcore gamers qui jouaient à la Super Nintendo dans leur chambre ont peu à peu changé pour devenir de jeunes adultes qui jouaient à la Playstation dans le salon de leur premier appartement. Cette image est stéréotypée, certes, mais elle illustre plutôt bien les changements du marché.

Nintendo n’a pas compris tout de suite que les goûts des joueurs avaient également changé. Ceux-ci recherchaient de nouvelles sensations plus réalistes et plus matures. Ce n’est pas pour rien si les meilleures ventes de jeux sur console Sony sont des FPS, des jeux d’action, des simulations de sport ou automobiles très réalistes.

Et la société continua à suivre tête baissée ses convictions. Préférant offrir peu de titres (de grande qualité) à un catalogue très large mais de qualité parfois discutable, Nintendo proposa de grands jeux mais ceux-ci restaient dans des univers trop enfantins. L’argument était pourtant clair et recevable : pour Nintendo, les jeux vidéo devaient permettre au joueur de rêver, de fuir la réalité pour vivre de nouvelles expériences. Malheureusement, les joueurs n’ont pas suivi.

Avec le Gamecube, on pensait que Nintendo allait rebondir et complètement changer de stratégie. Cela avait bien commencé avec un démarrage en fanfare de la console, un line up de départ plus diversifié et plus mature et une campagne de communication très appréciée. Mais bien vite, les vieux démons allaient ressurgir. Peu de sorties, des titres insuffisamment tournés vers les jeunes adultes. Mais plus grave, les grandes licences de Nintendo qui, jusqu’ici assuraient à elles seules son succès, ne se vendent plus autant qu’avant. Nintendo perd donc du terrain et malgré le succès quasi-monopolistique de sa GBA, les inquiétudes sont nombreuses. Après un E3 2003 très décevant, les pires craintes régnaient sur la firme de Kyoto et surtout sur son incapacité chronique à se renouveler.

Et c’est dans ces moments là que l’on reconnaît une grande société. C’est en effet un visage très conquérant qu’a présenté Nintendo. Fini le pessimisme, place à l’agressivité. Grâce à un orateur captivant, la société est parvenue à effacer des mémoires les plutôt tristounettes conférences de Microsoft et de Sony.

Mais surtout, Nintendo est parvenu à faire de l’E3, son show. J’entends par là que, à la fin de l’E3, c’est bien Nintendo et ses produits qui risquent d’être sur toutes les lèvres. En effet, bien que les concurrents aient également réussi leur conférence, il leur a manqué l’audace, la prise de risque. Seul Nintendo, tel un animal blessé qui doit lutter pour survivre, pouvait se permettre une telle originalité dans ses choix.

Pour s’imposer sur le terrain des conférences, et donc de la communication, Nintendo devait allier qualité software (comme Microsoft), innovation Hardware (comme Sony) mais également se distinguer par une annonce surprise.
Et bien, figurez-vous que la société est parvenue à nous surprendre sur chacun de ces points. Nous allons donc analyser la nouvelle stratégie du groupe en observant également comment Nintendo a opérée sa mue pour redevenir la société qui, finalement, inventa le jeu vidéo moderne.

Les jeux matures ouvrent le show.


Jusqu’à présent réticent à montrer des titres trop violents ou matures, Nintendo semble avoir changé son fusil d’épaule. C’est ainsi qu’en ouverture de la conférence nous avons pu découvrir les trailers successifs du nouvel opus de Metroid, du StarFox de Namco et de Resident Evil 4.

Ces jeux font la part belle à l’action et surtout se déroulent dans des univers sombres, malsains où il faut lutter pour survivre (à un degré moindre tout de même pour Starfox).
Le ton était donné et la leçon a retenir est que, non, le Gamecube ne se destine pas qu’aux enfants.

D’ailleurs, Resident Evil 4 nous a tous scotché devant notre écran tant ce titre semble révolutionner le jeu d’action. Honnêtement, j’ai toujours du mal à croire que nous allons pouvoir jouer à ce titre sur Gamecube. La réalisation est, pour moi, la plus impressionnante jamais rencontrée. Capcom semble également avoir réussi à révolutionner un de ses plus grands succès. Avec ce titre en exclusivité sur Gamecube, des centaines de milliers de joueurs devraient se tourner vers la console de Nintendo, surtout au vu de son prix particulièrement attractif.

C’est un pari pour Capcom mais un pari qui pourrait bien s’avérer payant. Et Nintendo a également tout à y gagner. Grâce à un seul jeu, il peut gommer, ou en tout cas lisser, l’image de fabricant de consoles pour enfants qui le suit depuis des années. Un futur coup de maître? En tout cas, Resident Evil 4 est un candidat plus que crédible au titre de meilleur jeu de l’E3. Mais ce n’est pas fini.

Le fait de faire ouvrir le show par ces jeux permet à Nintendo de faire passer un message clair. Vous, les éditeurs, avez la possibilité de développer des jeux matures sur le Gamecube. Les limites n’existent plus pour peu que la maturité du titre soit mise au service du joueur et de l’expérience ludique.

Les joueurs et le plaisir de jeu avant tout.

Et c’est bien là encore un des messages forts de Nintendo. Qu’importe le hardware, pourvu qu’on ait l’ivresse. Nintendo a toujours défendu la prépondérance du jeu par rapport à la puissance technologique. Et nous lui donnons tous raison. L’important n’est, après tout, pas le nombre de polygones qui constituent un personnage mais belle et bien les situations que l’on vit avec ce personnage.

J’ai d’ailleurs particulièrement apprécié l’intervention de Monsieur Iwata, le président de Nintendo. Celui-ci a annoncé qu’il pourrait présenter les spécifications de la future Gamecube 2 mais… qu’il ne le ferait pas. Pourquoi ? Tout simplement parce que cela n’avait pas d’importance. Que cela soit pour le Gamecube 2 ou la Nintendo DS, on voit bien que Nintendo essaie de faire passer le hardware au second plan. Plus que tout, la société tente de nous convaincre qu’il existe une autre manière de jouer.

Cela est très audacieux car, aujourd’hui, les consoles qui marchent sont celles qui proposent des jeux finalement ultra-conventionnels. Nintendo va t-il droit dans le mur ? Je ne pense pas. En effet, de plus en plus de joueurs se disent lassés des jeux actuels. Ceux-ci se ressemblent peut être tous un peu trop. Le joueur recherche des sensations, de la nouveauté dans un marché qui ne propose que suites, portages et absence de prise de risque. Bien sûr, il faudra du temps pour que le grand public s’oriente vers cette recherche de nouveauté mais Nintendo en se posant en initiateur de ce mouvement, a toutes les chances de récolter les fruits de cette politique audacieuse un jour ou l’autre.

Et Nintendo n’aura pas mis longtemps à illustrer sa nouvelle politique. Regonflé à bloc comme au temps des plus belles joutes verbales avec Sega, l’orateur s’est même montré plus qu’agressif en dénonçant avec une ironie certaine les situations de monopole dans lesquelles se trouvent ses concurrents.

Et cette attaque est très judicieuse. Nintendo se fait passer pour le petit, pour la méchante petite bête qui va venir chatouiller les deux mastodontes tranquillement installés sur des marchés, où, en situation de monopole, ils ne prennent plus de risques et asservissent les joueurs. Cela n’est pas tout à fait exact mais grâce à un bon orateur et à quelques bons mots on parvient à captiver son auditoire.

Mais ce qui est plus fort c’est que Nintendo en attaquant les monopoles, critique en fait la situation dans laquelle il fut pour les consoles de salon pendant 10 ans et pour laquelle il est encore sur le marché des portables. L’autocritique a donc sa place chez Nintendo et on sent que Monsieur Iwata utilise enfin son droit à l’inventaire sur la situation léguée par Monsieur Yamauchi, ancien président de Nintendo et personne à la vision assez arrêtée et pas forcément adaptée au marché actuel.

Nintendo avec sa nouvelle stratégie souhaite passer pour le créateur, le sauveur d’un marché qui risque la sclérose si rien n’est fait rapidement. Aurait-on trouvé le Che Guevara des jeux vidéo ?

Avant de parler du futur, revenons quelques instants au présent.

Avant d’attaquer le gros de ce dossier avec les grands scoops de Nintendo, revenons quelques instants sur les annonces concernant les actuelles consoles commercialisées par Nintendo, à savoir la Gamecube et la GBA.

Tout d’abord, nous avons pu assister à une démonstration de force de la société japonaise, toute heureuse de présenter des chiffres à la hausse dans un marché globalement orienté à la baisse. Et c’est un signe encourageant. Le Gamecube relève enfin la tête. Les chiffres sont éloquents. Pendant que la PS2 accuse une forte baisse de ses ventes et que la XBOX se maintient tant bien que mal, le Gamecube s’envole.

La récente baisse de prix de la console est la principale raison de ce revirement de situation. En passant à 99€, la console est devenue subitement attractive. Si vous ajoutez à cela quelques très bons jeux comme Mario Kart Double Dash, vous obtiendrez alors la recette magique de la résurrection du Gamecube. Les éditeurs vont peut être y réfléchir à deux fois avant de décider de ne développer leurs titres que sur PS2 et XBOX.

A côté de ce second départ, on assiste à une démonstration de force de la GBA qui fait mieux que faire jeu égal avec la PS2 en terme de ventes.
C’est donc sereinement que celle-ci attend l’arrivée de la PSP, console bien plus puissante et innovante que la vieillissante mais toujours plébiscitée GBA.

Nintendo, s’il a confiance en l’avenir se veut donc également rassurant sur le présent. Ses hardwares se vendent très bien, ses jeux contribuent à faire de lui un des plus importants éditeurs au monde et la saga Pokemon continue à faire des ravages malgré les années et les versions qui passent.

Par contre, le Online a encore été le parent pauvre en ce qui concerne les annonces pour ces deux consoles. Nintendo reste fidèle à ses principes et préfère se mettre en marge de la lutte que se livrent ses concurrents. Erreur stratégique ou coup de génie ? Il est encore trop tôt pour se prononcer.

N’oublions pas de parler des jeux car après tout, pour Nintendo, c’est ce qui prime. En plus des jeux présentés ci avant dans ce dossier, nous pouvons citer Pikmin 2, Geist, Donkey Konga, Paper Mario 2, Fire Emblem, Advance Wars GC, DK Jungle Beat, Mario tennis, Mario Party 6, Animal Crossing en Europe…

On le voit les nouveautés côtoient les valeurs sûres et Nintendo propose un line up d’une très grande qualité mais qui, pour le moment ressemble beaucoup à celui de Microsoft. De la qualité et de la quantité mais il nous manque quelque chose, une petite sensation d’inattendu nous fait défaut.
Les rumeurs parlaient de la présentation de Mario 128 et d’un nouveau Zelda et pour le moment rien n’a filtré. Alors pétard mouillé ou grosse surprise ?

Nintendo crée la surprise et nous offre le Zelda de nos rêves.

Si Mario 128 n’a pas été présenté (on comprend assez bien pourquoi, il s’agit de ne pas présenter trop de titres d’un coup), Nintendo s’est tout de même permis de créer une immense sensation.

Alors que nous venions de découvrir la DS, qui clôturera ce dossier, nous étions étonné de ne pas avoir vu les images du titre que tout le monde appelait alors Zelda the Wind Waker 2. Je crois qu’après cette conférence, ce titre va tomber aux oubliettes.

En effet, Nintendo avait annoncé un titre utilisant le moteur de Wind Waker premier du nom. Pour tous, il était entendu que le cell-shading sera de nouveau utilisé pour ce nouveau Zelda.

Attendant une vidéo avec des couleurs chatoyantes, je fus tout d’abord surpris en découvrant les premières images. Un coucher de soleil absolument splendide avec des troupes avançant au loin, une forêt plus vraie que Nature,… Il m’a fallu quelques secondes pour réaliser que nous étions bien devant le prochain Zelda.
Mais tout semblait plus réaliste, proche de la perfection, impossible à croire.
Tout d’un coup, le doute n’était plus permis : c’était bien Link, chevauchant un cheval qui semble être Epona, à la poursuite d’ennemis superbement modélisés.

C’est bien simple, tout au long de cette présentation, j’avais des frissons tant cette démonstration était impressionnante. De mémoire de joueurs, j’ai rarement vu un jeu aussi parfait.
Pour vous donner un ordre d’idée, depuis que j’ai vu ce titre, j’ai beaucoup moins d’intérêt pour Fable qui risque, là, de trouver un concurrent de poids.

Nous reviendrons de manière très complète sur ce Zelda et les mots me manquent pour exprimer mon ressentir. Nintendo nous a bien eu sans toutefois nous mentir. En effet, ce jeu utilise bien le moteur de Wind Waker (apparemment) mais la représentation graphique est complètement différente. La maturité trouve de plus en plus sa place sur Nintendo Gamecube.

Je pense d’ailleurs que chez Sony et Microsoft, les frissons ne doivent pas être de bonheur mais bien de peur tant ce jeu est une killer application monstrueuse qui, à elle seule, pourrait faire vendre des millions de consoles. Tout le monde va vouloir jouer à ce titre, c’est un fait indéniable.

Et voilà, j’avais pourtant essayé de garder mon calme mais c’est impossible devant tant de visuels aussi magnifiques. Le cheval parfaitement modélisé, Link tout droit sorti de Soul Calibur 2, un souci du détail absolument fantastique. Impossible de rester de marbre. C’est d’ailleurs pour cela que l’on aime l’E3, pour ces surprises que personne n’attend mais que tout le monde espère.
Merci en tout cas à vous Nintendo pour avoir écouté les joueurs. Votre nouvelle stratégie ne pouvait pas trouver meilleur ambassadeur que ce titre. Maturité, immersion et plaisir de jeu, tout semble réuni.
Le pire c’est que ce jeu serait annoncé pour fin 2004 au Japon. C’est hallucinant !

Que de bons titres en perspective !

Miyamoto redevient un homme de terrain.

Juste un petit mot pour vous parler de Shigeru Miyamoto. Nintendo a voulu faire de lui un VRP de luxe de la marque. Homme de terrain au caractère réservé, Miyamoto n’est pas un show man et son nouveau statut ne semblait pas lui convenir parfaitement. Eloigné de la technique et de la création, Miyamoto devenait plus un grand superviseur de nombreux projets sans pouvoir s’investir pleinement sur un titre.

On sentait donc Miyamoto mal à l’aise. D’ailleurs à quelques jours de l’E3, une rumeur assez effrayante faisait son apparition. Miyamoto annoncerait son départ de Nintendo. Tous les fans de Nintendo ont donc pris peur et attendu avec angoisse cette fameuse conférence.

Heureusement, il n’en fut rien et Miyamoto fut bien présent à l’E3, déguisé en Link et arborant notamment son épée et son bouclier. Le temps de quelques mots et d’une grande ovation de l’auditoire et le grand maître reparti dans les coulisses.

Que signifie cette courte apparition ? Que Miyamoto n’est plus l’axe de communication numéro un de Nintendo. Il semble donc qu’il puisse abandonner sa fonction « people » pour revenir à sa grande passion, la création de jeux vidéo originaux. Et avec ce que je vais vous présenter maintenant, je peux sans contestes affirmer que Miyamoto a toujours la tête pleine d’idées.

La Nintendo DS : la révolution du jeu vidéo est en marche.

Nintendo a donc présenté sa console mystère, la bien nommée Nintendo DS. Si le design de la machine avait filtré quelques heures auparavant, on ne peut toutefois être que surpris par cette présentation.

Se présentant sous la forme d’un Game & Watch la DS propose donc deux écrans l’un au dessus de l’autre. L’ensemble fermé ressemble à un livre de poche ce qui permet de protéger les deux écrans qui ne devraient donc pas se rayer contrairement à celui de la PSP qui risque d’être rapidement mis à mal dans votre poche.

Si le design se veut assez sobre, c’est sur les fonctionnalités que cette console se distingue. Un des deux écrans est en effet tactile et la console sera vendue avec un stylet qui permettra de nombreuses interactions.

L’autre grande innovation, c’est la présence d’un module de reconnaissance vocale. Première sur une console, on attend de voir ce que cette innovation va apporter au gameplay mais connaissant Nintendo, on peut s’attendre à des jeux assez étonnants.

Mais Nintendo va encore plus loin et propose une alternative au jeu Online de ses concurrents : La Nintendo DS sera en effet compatible WI-FI ce qui permet d’envisager des parties multi joueurs de folie dans n’importe quel endroit. Souvenez-vous, le hardware doit servir le jeu et là, on est en plein cœur de la stratégie de Big N.

Mais comme pour la PSP, les innovations technologiques ne font pas tout et l’on attend maintenant les premiers titres. Et là encore la claque est énorme. L’utilisation des deux écrans permet bien évidemment d’améliorer le gameplay mais c’est au niveau de la qualité des titres que l’on est surpris. La DS est plus puissante qu’une Nintendo 64 puisque la société a présenté une version améliorée de Mario64, le meilleur jeu de plate-forme de tous les temps, jouable à 4. C’est une larme à l’œil que l’on redécouvre ce titre mythique, qui lui, pour le coup, mérite bien une réédition, surtout avec la possibilité de jouer à 4.

Nous avons également pu découvrir un nouveau Metroid. Sur un écran, on aperçoit la carte du niveau tandis que le jeu se passe sur l’écran du dessous. Ce jeu semble très proche des versions Gamecube ce qui est réellement impressionnant.

Ajoutez un Mario Kart, un nouveau Mario à l’ancienne contenant de nombreuses évolutions dans le gameplay, Animal Crossing ou Wario Ware… Les plus grands titres de Nintendo seront présents mais avec des gameplay complètement modifiés par les innovations de la console. On notera également certains titres inédits et complément innovants sur lesquels nous reviendrons dès que nous aurons plus d’informations.

Et puis j’allais presque oublier, la DS est bien évidemment compatible avec les jeux GBA, ce qui est un plus fondamental dans la lutte qui va l’opposer à la PSP. Si Nintendo annonce que la DS ne remplacera pas la GBA, on peut tout de même douter de la durée de vie de la plus ancienne des consoles. En effet, avec tant d’innovations, pourquoi ne pas craquer pour la DS qui vous permettra de toujours jouer aux jeux GBA.

Nintendo va donc devoir faire attention à ne pas cannibaliser ses propres marchés car avec trois consoles en activité, elle devient la firme la plus active. Attention également à ne pas disperser ses forces dans des batailles au combien différentes.

La DS est « la bouffée d’air frais » de cet E3. Attendue comme révolutionnaire, cette console l’est vraiment. Loin du design et de la surpuissance technique de la PSP (au vu des premiers jeux présentés), la DS propose d’autres arguments et devient de ce fait le fer de lance de la nouvelle stratégie du groupe à savoir l’originalité et la créativité en lieu et place du High-tech et du multimédia.

Attention, la Nintendo DS est également une console High-tech mais ce n’est pas ce que l’on retient de cette présentation. Nous avons surtout pu découvrir un nouveau concept de jeu, une nouvelle manière de jouer, ce qui ne nous été plus arrivé depuis des années.
Nintendo prend un risque. Le succès va maintenant dépendre des joueurs. Sont-ils prêts à abandonner leurs certitudes pour tester une nouvelle forme de jeu ? Nintendo s’en remet à leur bon sens et je crois qu’il a raison. Ce sont les joueurs qui l’ont fait devenir le numéro un des jeux vidéo dans les années 80 et ce sont les joueurs qui doivent lui redonner cette place, et uniquement eux.

Nintendo a réalisé une conférence exceptionnelle. Tout y était présent. Du Hardware et de l’innovation avec la DS, du Software avec des dizaines de titres alléchants sur les trois supports et une dose de folie, difficile à expliquer, qui tend à montrer que Nintendo est remonté et qu’il va faire très mal dans les mois à venir. Et puis l’unique, l’incontournable Zelda. Ce jeu, qui d’ailleurs sous bien des aspect fait penser à la trilogie cinématographique du Seigneur des Anneaux (regardez le trailer et vous comprendrez), devrait connaître un succès aussi important. L’évolution de Nintendo pourrait bien entraîner la révolution du marché attendue par tant de joueurs. Et dire que l’on en oublierait presque Resident Evil 4 ou Metroid Prime 2. Le grand gagnant de l’E3, à coup sûr.













SOURCE (jeuxvideofrance)
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