08/03/2006, 16h58
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PORT-LOUIS (Reuters) - L'Organisation mondiale de la santé estime que les médias "sur-réagissent" face à l'épidémie de chikungunya qui se propage dans l'océan Indien et souligne que la maladie dite "de l'homme courbé" est rarement mortelle.
"Je pense que c'est exagéré. La situation est moins alarmante que celle qui est dépeinte dans les médias", a déclaré le directeur général de l'OMS, Lee Jong-wook, lors d'une conférence de presse tard mardi soir à Port-Louis.
"Si c'était un véritable problème, nous nous rendrions au chevet des malades dans les hôpitaux où nous verrions des gens en train de mourir", a ajouté Lee, qui est à l'île Maurice pour lancer un rapport général sur les maladies chroniques.
Le patron de l'OMS a toutefois invité les populations locales à se protéger en usant de produits faisant fuir les moustiques et en éradiquant les foyers où se reproduisent ces insectes comme les mares d'eau stagnante et les décharges.
L'île française de la Réunion a fait état de 186.000 cas de chikungunya, avec 93 décès pouvant, à en croire les autorités locales, être en partie imputés à ce virus qui déclenche de fortes fièvres.
A Maurice, les autorités ont pour le moment signalé 1.500 cas et environ 6.000 autres cas suspects.
Les Seychelles comptent un millier de cas, l'île française de Mayotte 2.000 et Madagascar a annoncé cette semaine son premier cas confirmé.
Mercredi, une étude rendue publique à la Réunion a montré que la quasi-totalité de la population de ce département d'outre-mer risquait d'être touchée par l'épidémie de chikungunya en raison d'une faible proportion de porteurs sains.
La quasi-absence de porteurs sains du virus, c'est-à-dire qui ont été infectés mais n'ont pas développé de symptômes de la maladie, indique que la marge d'infection est encore très forte sur l'île française. Selon le préfet de la Réunion, Laurent Cayrel, "80% de la population risquent encore de contracter le chikungunya puisque 20% ont déjà été atteints".
Les derniers chiffres communiqués par l'Institut national de veille sanitaire montrent qu'au 26 février 186.000 personnes avaient été touchées par le virus, sur une population totale de 780.000 habitants.
Quatre-vingt treize décès sont d'autre part imputables, directement ou indirectement, au virus. L'âge médian des victimes est de 78 ans
http://today.reuters.fr/news/newsArt...archived=False
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