JEUX VIDéO La nouvelle console de jeux XBox 360 est lancée à partir du 2 décembre en Europe. Avant celles de Sony et de Nintendo.
Marc Cherki
[01 décembre 2005]
APRèS la folie Harry Potter, place à la déferlante XBox ! A minuit ce soir, la Fnac des Champs-Elysées à Paris sera ouverte pour vendre le dernier-né de Microsoft, la XBox 360. Dans tous les pays européens, des événements spéciaux sont organisés pour le lancement de la console de jeux.
Pour Microsoft, l'enjeu est énorme, à la hauteur des investissements marketing. En quatre ans, l'empire de Bill Gates a misé 4 milliards de dollars pour tenter l'aventure dans les jeux vidéo. La première XBox a été lancée en mars 2002, en Europe : c'était dix-huit mois après la PS2 de Sony.
Cette fois, Microsoft a pris de cours ses concurrents. Sony et Nintendo ne riposteront qu'au printemps 2006. Fort de son avance, le numéro un mondial des logiciels table sur 3 millions d'unités vendues d'ici fin février et 5,5 millions avant la fin juin. «Les ventes aux Etats-Unis et les réservations en France nous indiquent que nous sommes dans les clous», affirme François Ruault, directeur de la division grand public de Microsoft-France.
Des performances graphiques améliorées
Selon Bruno Bonnell, le président d'Infogrames, «la XBox 360 semble en meilleure position, au lancement, que la future PS3». Moins enthousiaste, Gerhard Florin, vice-président d'Electronic Arts en charge de l'Europe, estime qu'il ne s'agit pas d'«une machine de rupture technologique».
De fait, malgré des performances graphiques améliorées, «la XBox 360 ressemble à un gros PC mais qui s'allume tout de suite», analyse Emmanuel Mâa Berriet, un expert dans les images animées en temps réel. Il est possible, en effet, de connecter la machine à un micro-ordinateur, sans doute pour attirer des clients plus âgés que le jeune public traditionnel des jeux vidéo. Ces consommateurs peuvent stocker de la musique et des films sur la console, afin de l'utiliser comme un terminal «multimédia». La XBox 360 est conçue pour les images en haute définition. Connectée à un écran plat, elle démontre ses qualités.
Mais pour bénéficier de ces performances, encore faut-il acheter la version la plus onéreuse de la XBox, à 399 euros. Comme l'autre machine, vendue 299 euros, est dépourvue de disque dur, les éditeurs ont dû trouver des astuces pour la création de jeux. Pour lancer sa console très tôt, la firme de Bill Gates a aussi laissé de côté la question du lecteur de DVD du futur, un critère fondamental pour un terminal de salon. «Les versions avec un lecteur de HD DVD sont prévus pour 2007. C'est un marché très compliqué. Sony a mis dix ans pour s'imposer», explique Robbie Bach, président de Microsoft pour les loisirs et les jeux.
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