Discussion: Mesure anti-p2p
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Vieux 22/12/2004, 11h57   #1 (permalink)
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Le ministre français de l'Industrie, Patrick Devedjian, réserve une petite blague aux adeptes du piratage de fichiers musicaux. A la place des notes de musique, ils téléchargeront un avertissement: attention, vous risquez d'être poursuivi!


«Bonjour. Ceci est un message d'information du ministère délégué à l'industrie. Vous venez de tenter de télécharger un fichier musical protégé»: les adeptes du piratage de musique sur Internet entendront peut-être bientôt cet avertissement lancé par l'animateur Ariel Wizman alors qu'ils croyaient télécharger leur morceau favori. Entouré des fournisseurs d'accès à Internet (FAI) et des professionnels du disque et de la distribution, Patrick Devedjian a présenté mardi cette campagne de prévention et d'information qui touche directement les utilisateurs de logiciels «peer to peer» qui permettent d'échanger des fichiers sur Internet, une pratique illégale.



Cette campagne réunit ainsi les signataires de la charte de lutte contre la piraterie signée le 28 juillet: le ministère délégué à l'Industrie, les professionnels du disque qui ont donné les fichiers supports et les FAI (qui envoient déjà des avertissements aux internautes et leur signalent quand ils sont repérés) qui ont fourni l'espace nécessaire. Quelque 100.000 «fichiers émissaires» -plusieurs millions d'ici deux mois- vont être ainsi disponibles sur les logiciels d'échange. Ils représentent une cinquantaine de titres musicaux, avec l'accord des artistes.



Après le téléchargement, le morceau choisi s'interrompt au bout de quelques notes et c'est la voix d'Ariel Wizman qui surprend l'internaute pour l'informer des risques qu'il fait courir à l'industrie du disque mais aussi à lui-même. «Vous pouvez facilement être identifié et poursuivi devant la justice par les ayants droit, vous risquez aussi d'attraper un virus informatique», prévient ainsi le message.



Ce projet modeste mais concret, selon le ministre, s'inscrit ainsi dans le volet pédagogie et sensibilisation, l'un des trois piliers de la charte du 28 juillet, qui prévoit également la poursuite des comportements les plus délictueux et la promotion de l'offre légale. L'équilibre de ces trois volets est précieux, a souligné Patrick Devedjian, qui s'est dit convaincu qu'une réponse graduée peut être non seulement plus équitable mais aussi plus efficace qu'une répression brutale et aveugle. Mais depuis la signature de la charte, c'est le volet judiciaire qui a fait souvent le plus parler de lui. Le seul fait de télécharger illégalement de la musique est constitutif du délit de contrefaçon, passible de trois ans d'emprisonnement et 300.000 euros d'amende. Dans le même temps, tous les internautes ne peuvent être poursuivis, mais les maisons de disques ont décidé de porter plainte contre ceux qui téléchargent le plus.



Le 15 décembre dernier, le procureur de la République de Pontoise a ainsi requis 1.500 euros d'amende à l'encontre d'un enseignant de 28 ans poursuivi pour «contrefaçon» après avoir téléchargé sur Internet de près de 10.000 morceaux musicaux. Le jugement du tribunal correctionnel a été mis en délibéré au 2 février. Actuellement, entre 20 et 30 plaintes sont en cours d'instruction, selon Hervé Rony, le directeur général du Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP), qui s'est dit choqué par «l'extraordinaire désinvolture» de certains face au pillage.



Patrick Devedjian s'est dit, lui, soucieux d'éviter autant le laisser faire que le tout répressif ou la stratégie du bouc émissaire. «Je crois à ce que l'on appelle l'opportunité des poursuites», a-t-il expliqué. «Je ne suis pas très convaincu qu'il faille poursuivre les petits pirates, il faut poursuivre les gros». Le ministre a par ailleurs souligné que le piratage n'est pas le seul responsable du recul du marché du disque. L'industrie a vu son chiffre d'affaires chuter de 20% en 2004, selon le SNEP. Avec la charte, un premier pas a été réalisé dans la lutte contre le piratage qui constitue une menace pour l'économie du disque et à terme la création et la diversité artistique.



Mais si les différents acteurs ont réussi à s'entendre, il reste encore plusieurs problèmes à régler dont celui du développement de l'offre légale. Une offre payante qui demeure trop limitée, avec 400.000 titres, même si les ventes sont en augmentation, trop chère pour certains, et encore restreinte par le manque d'interopérabilité, qui fait rend certaines plate-formes incompatibles avec tous les lecteurs, baladeurs. Un représentant de la FNAC soulignait mardi l'urgence de mettre en ligne des nouveautés. De leur côté, les maisons de disques rétorquent que certains artistes n'ont pas encore donné d'autorisation pour que leurs oeuvres soient vendues sur les plateformes légales et en profitent pour renégocier leurs contrats. "


Extrait du journal le soir.

Info prise sur playeradvance
http://www.playeradvance.org/index.p...opic=9637&st=0


Et voici le fameux message :
http://www.generationmp3.com/site/sounds/arielw.mp3

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