Discussion: Cash, cash, cash...
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Vieux 20/02/2013, 01h11   #2 (permalink)
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1) Comment l'enseigne fait-elle pour avoir un stock pour l'ouverture ?
  • En ce qui concerne EC, il y a tout simplement 2 ouvertures : une ouverture achat, et une ouverture vente. Sur une période oscillant entre 4 et 8 semaines, seule la partie « Vendez » est ouverte, les clients amènent leurs objets et le magasin se rempli. Seulement, il n'est pas possible de choisir ce que les clients vont emmener, et donc l'apport des différents secteurs est inégal*: le patron commande donc sur le net ou via des grossistes de quoi remplir correctement tous les rayons. Le rayon musique de mon EC était vide jusque 3 jours avant l'ouverture (juste une guitare sèche qui ne valait rien du tout), il a donc commandé chez Ibiza ampli, table de mixage, néon, spot, HP et chez Delmas pour les instruments (dont une flopée d'harmonica et je vous jure que ça part comme des petits pains o_O'' ).
  • Je n'ai jamais eu connaissance d'ouverture de CC dans mon secteur donc je ne sais pas comment ils fonctionnent.
  • Pour CE, il avait eu une période de 2 semaines d'achats uniquement, puis ils avaient du combler tous les manques par de l'achat à grossistes. Il y avait beaucoup de DVD de merde sous blister par exemple.


2) Et ensuite ? Comment fonctionne le stock ? Qu'y a t'il en réserve ?
  • Par principe de flux tendu, c'est à dire que le magasin à une réserve mais très petite, et donc elle ne peut pas se permettre de stocker trop de choses. Il y a le stock passif, celui que les clients ne voient pas et le stock actif, c'est à dire tout ce qu'il y a dans le magasin. Dans mon EC, la réserve est tellement petite qu'il n'y rien d'autres en réserve que le traité*: Quand vous voyez un lecteur DVD en rayon, le cordon péritel, ainsi que la télécommande ont été rangé dans un bac numéroté (afin de les retrouver facilement ensuite). Imaginez un mur de 5m de long sur 3m de haut rempli de petite boite numéroté de 001 à 500 environ. Pour les objets plus gros mais à traiter tout de même (accessoires d'une cafetière par exemple), il a tout simplement des bac plus gros. À savoir aussi, 2 bacs spécifiques très facile d'accès, un pour les prises péritel, RCA et VGA, un second pour les cordons d'alim (en 8 et les ''tripattes'', cad ceux des ordi par exemple).
  • Pour CC et CE, les réserves me paraissent plus grandes, mais dans un bordayl pas possible, ça doit être bien chiant pour tout retrouver. Et toujours avec ce même principe de bac numérotés.
  • Ensuite pour garder des stocks constant, on fait des appels de stock, ces fameux messages que l'on voit à droite à gauche « On rachète vos consoles cash ! » mais aussi les vendeurs qui une fois vous avoir vendu quelque chose vous rappellent que vous pouvez également revendre votre ancien matériel. Les appels à des fournisseurs externes restent tout de même monnaies courantes, 0 à 3 fois par trimestre selon les secteurs du magasin.


3) Quand je leur vends un produit, comment définissent-ils le prix de rachat ?
  • Pour EC, l'acheteur scanne déjà directement le produit s'il a un code barre dans le logiciel d'achat qui contient déjà un grand nombre de référence. Si le code est reconnu, le nom de l'objet est automatiquement écrit, un prix de rachat et de revente est automatiquement inscrit mais modifiable. Dans le cas ou le code barre ne donnerait rien ou qu'il n'y en aurait pas, l'acheteur va sur le site d'EC en section privée pour chercher dans l'Easy Price (→ EP). Une base de données gigantesque contenant tout les achats de tous les EC de France. Vous tapez simplement votre recherche « Iphone 4S blanc » et vous avez tous les I4S acheté (et éventuellement vendus) dans les autres EC de France. Le logiciel affiche également 1 prix de rachat (étant une moyenne de tous les rachats affichés), et 3 prix de revente : le min, le max et la moyenne de tous les résultats. Ces prix étant codés par un lettrage pour éviter que le client comprenne. Dans le cas ou le produit ne serait pas dans la base de données (nouveautés ou truc jamais sorti avant, ou tout simplement l'acheteur tape mal, ça donne rien), alors l'acheteur se dirige vers les sites de ventes très connus : priceminister, Amazon. Ebay est fuit comme la peste, certainement car les enchères reflètent la vérité du marché. Avant de donner un prix au client, l'acheteur lui demande combien il en espère et c'est à ce moment que l'acheteur avise. Le but étant de fidéliser le client dans tous les cas, qu'il parte content avec son argent.
    • Dans le cas ou le client donnerai un prix très élevé par rapport au marché,généralement l'acheteur lui dit alors clairement combien il va reprendre l'objet et combien il va le revendre en lui montrant que si il lui donne le prix qu'il veut alors ça ne partira jamais.Dans le cas de client récalcitrant la négociation plus poussée commence jusqu'à tomber d'accord si c'est possible. Les acheteurs pouvant toujours réduire un peu leur marge mais trop non plus.
    • Dans le cas ou le client donne un prix concordant, cela dépend du client, il y a une notion de client fort ou faible : S'il paraît fixé sur son prix, l'acheteur jouera plutôt à dire « ca vaut seulement 15 mais je vous le fait à 20 ca marche », toujours pour faire plaisir au client. S'il dit le prix d'un ton hésitant, la phrase sera plutôt « 20 ? Vous êtes plutôt haut par rapport à nos estimations habituelles, 15 ca vous irait ? »
    • Dans le dernier cas ou le client n'y connaît que dalle, l'acheteur propose toujours plus, généralement le double, voire le triple de ce que le client en voulait.
      Histoire vraie : un mec qui vient juste avec Castlevania : Symphony of the Night dans la main et un grille-pain dans l'autre et dit à mon collègue « J'ai trouvé ça dans mon grenier, vous m'en donnez combien ? » Donc la phrase typique : « Vous en voudriez combien de tout ça ? » « Je sais pas vraiment, 5€ je serait déjà bien content ! »...
      Mon collègue regarde la cote du jeu et voit que ça part en sucette, il a gardé son calme et a juste dit : « je vous donne 10€, ça vous va ? » Le mec est reparti tout jouasse avec son billet de 10 balles... Et on obtient un client *50.

    Finalement, une fois tout ça fini, l'acheteur définit aussi le prix de revente, que le vendeur ne suit pas forcément.
  • Concernant les autres cash, je ne peux rien affirmer sur les méthodes pour obtenir les prix, certainement un principe équivalent, une BDD propre à chaque magasin ou bien directement sur les site priceminister, amazon et consort.
    Par contre pour l'approche et le choix final du prix de rachat, je les ai toujours trouvé plus direct, bien moins dans l'optique de faire revenir le client à coup sur.

4)C'est quoi un *50 ?
  • C'est une désignation des clients venant vendre leur produits. C'est plutôt péjoratif, ça désigne les pigeons en gros. Plus le coef est gros, plus il se fait pigeonner. En général les gros pigeons, ce sont les *5, *6, mais comme l'exemple ci-dessus, des fois on tombe sur des perles.
    Il se calcule très simplement : si vous rachetez un produit 2€ et qu'il se revends 100€, alors vous êtes un client *50 (PV/PA=coef de pigeonnerie)

5) T'as aussi parlé d'un code, c'est quoi ?
  • En fait sur les étiquettes des cash, vous pourrez voir des trucs du genre G*R ou C*M en dessous du prix. Il s'agit des prix de rachats et de revente théorique des produits. Chaque enseigne utilise son propre code, le but étant que le client lambda n'y comprenne rien et que les employés, en l'ayant appris, puisse lire les prix rapidement. Le principe est simple : il y a 10 chiffres à remplacer par des lettres et si possible un mot lisible de 10 lettres différentes. Une fois que l'on connaît le code de déchiffrage, ca fait toujours un peu mal au cul de savoir qu'il se font parfois des marge de barjo...
    Seul point commun, l'étoile qui correspond à la virgule.
    • Chez Easy Cash, le code est GOUVERNAIL :
      G → 0
      O → 1
      U → 2
      V → 3
      E -> 4
      R -> 5
      N -> 6
      A -> 7
      I -> 8
      L -> 9
      Pour le découpage de l'étiquette au dessus du code barre avec un exemple :
      JK7J ___ E*L ___ O*A ___ CP
      JK7J correspond à la famille du produit, ici en l’occurrence, un jeu vidéo type K7. Je ne donnerait pas de liste, il y a bien trop de famille, c'est 'achement détaillé et en général assez compréhensible.
      E*L correspond au prix de revente conseillé, ici 4,99€
      O*A le prix de rachat, ici 1,70€
      CP correspond aux initiales de l'acheteur
    • Après recherche commune, le code de Cash Converters est TROPICALES :
      T -> 0
      R -> 1
      O -> 2
      P -> 3
      I -> 4
      C -> 5
      A -> 6
      L -> 7
      E -> 8
      S -> 9
    • Pour Cash Express, les lettres relevées sont M L A G C T O R K, le A étant très certainement le 0, il ne manque plus qu'une lettre pour tenter de trouver le mot, s'il s'agit bien entendu d'un mot !
    • Le code Happy Cash est VOLCANIQUE :
      V -> 1
      O -> 2
      L -> 3
      C -> 4
      A -> 5
      N -> 6
      I -> 7
      Q -> 8
      U -> 9
      E -> 0
__________________
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Joueur DDR-ITG
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Ma chaîne Youtube sur les pubs des années 90-00 : On Réclame la Pub !
Et bien sur ce qui vous intéresse le plus : la playlist des vidéos de Jeux Vidéos

Dernière modification par Usu ; 04/10/2013 à 16h58.
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nicojo45 (20/02/2013), Sunmingzhao (05/03/2013)